Ça me laisse perplexe de lire que la zone de confort serait une zone de bien-être. Je ne vois pas vraiment à quel niveau se situe le confort. De quelle forme de confort parle-t-on ? Les femmes que j’accompagne ne se sentent justement pas bien dans ce périmètre. Elles se sentent plus enfermées ou contraintes que dans le bien-être. Il est finalement plus question d’inconfort que de confort !
Si tu tapes zone de confort dans Google image, tu vas voir des représentations graphiques assez diverses avec différents niveaux. Je vais évoquer ici le modèle qui me semble être le plus proche de ce que j’observe chez les personnes que j’accompagne. Il s’agit d’un modèle à trois niveaux : zone de confort, zone de croissance et zone de panique.
Zone de confort
La cage dorée …
La zone de confort, je le rebaptiserais bien « en terrain connu » et la zone de panique serait alors « en terre inconnue ». Comme je le disais, on n’y éprouve pas forcément une sensation de confort ou de bien-être. C’est un périmètre qui nous est familier, c’est le train-train, la routine, les journées qui se suivent et se ressemblent.
Ça peut paraître rassurant au premier abord mais à y regarder de plus près ça ressemble plus à une prison dans laquelle nous nous sommes enfermées. Nous sommes confrontées quotidiennement aux mêmes genres de situations que l’on a appris à maîtriser d’une façon particulière. En apparence, nos habitudes nous rendent la vie plus facile car on n’a plus à se poser de questions. On fonctionne alors en pilote automatique.
Qui freine l’évolution professionnelle
Les murs de cette prison sont matérialisés par nos propres croyances limitantes : « je ne suis pas capable de …, je ne suis pas suffisamment compétente pour …, je n’ai pas le bon diplôme pour, … »
Se confiner dans sa zone de confort, ça donne quoi en terme d’évolution professionnelle ? Et bien ces personnes sont facilement reconnaissables, ce sont celles qui s’opposent systématiquement à tout changement.
Mais tu as beau résister au changement, les choses évoluent autour de toi sans que tu ne puisses rien y faire.
Il y a les collaborateurs qui évoluent en permanence, qui se mettent à jour, qui se positionnent sur toutes les formations proposées et se forment également par eux-mêmes. Ces personnes ce sont celles qui ont pris la responsabilité de leur employabilité.
Elles ont bien compris qu’elles avaient tout à gagner à ne pas remettre leur vie professionnelle entre les mains de tierces personnes.
Et puis il y a ceux qui résistent et qui dépenses une énergie folle à résister au changement. Sauf qu’à un moment donné le changement va s’imposer à toi que tu le veuilles ou non et généralement dans ce cas-là c’est plus douloureux.
Prendre la responsabilité de son employabilité c’est atteindre une certaine forme de liberté. C’est avoir toujours un coup d’avance et être en capacité de s’adapter en cas d’imprévu.
En fait on s’en fout que ce soit normalement à l’employeur de développer l’employabilité des collaborateurs. S’en remettre à autrui ça signifie être tributaire de l’autre.
Être actrice de sa vie professionnelle c’est cultiver sa liberté de choix et d’action !
Il y a quelques semaines une cliente qui écoute régulièrement le podcast m’a envoyé un message qui m’a particulièrement touché. Elle me disait qu’elle avait l’impression d’être dans les années 50 et d’écouter une radio clandestine qui œuvrait pour la liberté de la femme. J’ai été beaucoup touchée parce que oui il est bien question de se libérer de toutes les croyances qui nous empêchent d’avancer.
Zone de panique
La zone de panique c’est la zone au-delà des barrières de zone de confort.
Dans la zone de panique, on a la sensation d’être dépassée, on ne maîtrise plus rien d’où le stress que l’on peut ressentir. On a peur, on est très peu sûre de soi et on perd tous nos moyens. On ne parvient pas à transposer ce que l’on sait comme si l’on ne disposait pas pleinement de nos facultés. Et aussi, on se sent à la limite de nos capacités ou en tout cas on a la perception d’avoir atteint nos propres limites.
C’est zone, nous l’assimilons clairement à une zone de danger d’où la difficulté de sortir de sa zone de confort. Donc même si la situation que tu vis actuellement te pèse et que tu en souffres, tu n’as aucune envie de quitter ce territoire connu pour aller affronter le danger. Et c’est tout à fait compréhensible.
Zone de développement
Alors comment faire pour évoluer vers une vie professionnelle épanouissante sans aller dans la zone de panique ? Et bien plutôt que de sortir de ta zone de confort, tu peux venir élargir cette zone.
La métaphore qui me vient à l’esprit pour matérialiser ça, ce serait une pâte à pizza que l’on étalerait. Au départ, nous avons une boule qui a un tout petit périmètre et puis plus on l’étale plus le périmètre augmente. La pâte est stretch jusqu’à un certain point mais il y a quand même une certaine marge de progression.
L’objectif serait donc de progressivement étendre sa zone de confort sans se mettre forcément en danger.
Dans la zone de confort, j’agis comme hier. Les mêmes actions conduisent aux mêmes résultats
Alors que dans la zone de développement, j’agis avec une différence, juste un truc de différent par rapport à hier.
On en revient donc encore et toujours à la méthode des petits pas. Oui je sais mais c’est cette méthode qui te permet d’atteindre de grands objectifs, ceux que tu te ne sentais pas capable d’atteindre.
Comment élargir la zone de confort ?
Délimiter la zone
La première chose est de pouvoir identifier la délimitation de sa zone de confort. Je t’invite à matérialiser ta zone de confort sur papier pour éviter que ça reste à l’état d’un vague concept. Tu peux tracer un cercle sur une feuille et noter dedans tout ce qui te paraît facile à faire, que tu fais limite en mode automatique.
Autour de ce cercle, dans la zone de panique, note tout ce que tu aimerais pouvoir faire ainsi que les peurs et croyances associées.
En travaillant sur tes peurs et tes croyances, tu pourras déjà bien élargir ta zone de confort. Tu vas également voir s’élargir ton champ des possibles.
Agir
Je t’invite à voir ton objectif, surtout s’il est très ambitieux et à long terme, plus comme une direction qu’une fin en soi. Finalement, c’est plus le chemin qui est intéressant que l’objectifs en lui-même. Tes besoins, tes désirs peuvent évoluer en cours de route. Tu pourras alors réajuster ton itinéraire, prendre des bifurcations ou bien faire des escales.
Pour savoir quelle est cette chose que tu vas faire différemment chaque jour, tu peux t’inspirer des parcours des personnes qui tu admires. L’objectif n’est pas de reproduire leur cheminement. Mais en te centrant sur leur parcours plutôt qu’en te focalisant sur là où ils en sont aujourd’hui ça va t’aider à avancer au lieu de te paralyser.
J’ai eu un échange il y a quelques jours au sujet du partage de contenu à vocation inspirationnel. Ce type de partage c’est un peu à double tranchant, ça peut mobilier autant que ça peut paralyser surtout quand le focus est mis sur là où en est la personne et que toi tu as l’impression d’être à 10 000km de là et que ça te parait insurmontable.
Et surtout, je t’invite à davantage te concentrer sur tout ce que tu as déjà accompli plutôt que ce qu’il te reste à faire. Note chaque jour, ce truc que tu as fait de nouveau, que tu as testé, que tu as fait différemment. Suis ta progression et autorise-toi à te féliciter et à être fière de toi, il n’y a pas meilleur moteur pour continuer à avancer.
Pour aller plus loin
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- d’explorer tes objectifs professionnels ainsi que les obstacles que tu rencontres
- d’identifier tes priorités actuelles
Si nous voyons que nous pouvons travailler ensemble, je te proposerais la formule d’accompagnement adaptée à tes besoins.
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3 Responses
Je me sens pas en confiance en moi et difficulté de prendre des décisions pour m’aider d’être au présent
L’article sur la prise de décision pourra peut être vous aider pour des décisions qui vous semblent difficiles à prendre.