Avez-vous déjà remarqué comme une journée à ne rien faire ou rien de passionnant ça peut être fatiguant ? Vivre ça chaque jour au travail peut devenir un véritable supplice au bout d’un moment. Le bore out c’est l’épuisement par l’ennui.
Le burnout, j’en parlerai dans un autre article car il s’agit d’un sujet qui me tient à cœur. Mais pour l’instant, je ne sais pas vraiment sous quel angle l’aborder. Je laisse murir le sujet en attendant d’avoir le déclic.
Expérience d’une multipotentielle
Je n’ai donc jamais expérimenté le burnout et je ne pense pas y être sujette. En revanche, je connais bien les effets du bore out.
J’ai une intolérance à l’ennui, l’inactivité et la passivité. Quand on me dit « repose toi bien », je suis à la limite de l’agacement. Mon sommeil me permet de retrouver le repos qui m’est nécessaire. Mais durant ma phase d’éveil j’ai besoin d’utiliser mon temps et mon cerveau à bon escient. En bonne multipotentielle que je suis, j’ai le besoin viscéral de combler mon espace mental par des activités d’apprentissage ou de créativité. J’ai besoin d’expérimenter, vivre et ressentir des choses.
Je pense sincèrement que l’ennui pourrait me conduire à la dépression.
Pour moi, il n’y a pas pire qu’une journée de travail qui semble sans fin. Devoir prendre le temps de ne faire pas grand-chose lorsque ou de faire des choses sans grand intérêt pour moi, c’est éreintant.
Je préfère nettement ne pas voir le temps passer étant totalement absorbée par ce que je fait . Regarder l’heure et se dire quoi il est déjà 15h ? Je ne comprends pas quand j’ai regardé la dernière fois il était 11h et j’ai l’impression que c’était il y quelques minutes seulement. Ça, j’adore !
Quelles sont les formes d’ennui ?
Nous ne ressentons pas toutes ses effets de la même façon mais l’ennui est plus présent qu’on ne le pense au travail. Et finalement on parle moins du bore out que du burnout car encore plus tabou.
L’ennui peut prendre différentes formes :
Manque d’intérêt pour les activités
On peut très bien avoir largement de quoi s’occuper au travail et pour autant s’ennuyer. Cela est propre au fonctionnement de chacun. Certaines personnes ont besoin de trouver un intérêt dans ce qu’elles fond alors que d’autres trouvent leur motivation ailleurs. Et quand je parle d’avoir besoin, c’est bien quelque chose de viscéral contre lequel il est difficile de lutter.
Répétition des tâches
Qui dit tâches qui se répètent dit monotonie qui s’installe. La routine peut dans une certaine mesure alléger la charge mentale mais trop de routine, tue la routine. Nous avons besoin d’un juste équilibre, qui est propre à chacune, entre des tâches que l’on connaît et maîtrise et de nouvelles choses à explorer.
Manque de sens, cloisonnement des activités
Plus l’entreprise est de taille importante et plus les postes sont spécifiques et les missions sont cloisonnées. Chacun traite alors une partie du processus sans forcément bien savoir ce qui se passe avant et après son intervention. Difficile de comprendre l’intérêt de ce que l’on fait lorsque l’on ne peut pas appréhender les choses dans leur ensemble. Faire les choses sans en comprendre le sens, n’aide pas à trouver la motivation, ça c’est certain.
Quantité de travail inadéquate
Je me rappelle d’une fois où un responsable de service m’avait demandé de recevoir en entretien un de ses collaborateurs. Selon lui, il passait son temps à parler et les collègues des autres services s’en plaignaient.
J’ai donc reçu le collaborateur en question pour essayer de comprendre. Je suis tombée des nues quand il m’a sorti que 2 heures avant la fin de sa journée de travail il n’avait plus rien à faire. Du coup, il s’occupait en parlant avec ses collègues. Que répondre à ça ? C’était d’une logique implacable. Il aurait suffi que le manager s’intéresse davantage au travail du collaborateur pour se rendre compte que celui-ci avait besoin qu’on lui donne plus de chose à faire pour qu’il ne s’ennuie pas.
Potentiel inexploité
Un poste sous-qualifié ou bien trop cloisonné conduit à n’utiliser qu’une petite partie de son potentiel. Et fonctionner en sous régime ce n’est jamais très bon. Par ailleurs, on peut vite être amenée à développer des ressentiments vis-à-vis des collègues qui occupent des fonctions à la hauteur de nos compétences.
Que faire face au bore-out ?
Je ne vous invite pas à en parler ouvertement aux collègues qui ne verront pas forcément les choses d’un très bon œil. Imaginez ce qu’ils pourraient ressentir si vous leur parlez de bore out alors qu’eux se sentent au bord de burnout face à la charge de travail.
En revanche, n’hésitez pas à en parler à ton N+1. Cela évitera une mauvaise interprétation de sa part face à votre comportement ou à votre attitude comme le cas du salarié dont je parlai un peu plus tôt.
Préparez l’entretien de sorte à identifier les missions ou projets sur lesquels vous aimeriez pouvoir intervenir. Les grandes entreprises offriront plus de possibilités et les plus petites une plus grande latitude.
Vous pourriez aussi changer de travail mais il est probable que si vous avez une véritable sensibilité à l’ennui ce ne serait qu’une solution temporaire. Le schéma se reproduira et ça vous conduira à devoir changer régulièrement de travail tant que vous n’aurez pas identifié votre profil d’accomplissement professionnel.
Se porter volontaire ou initier de nouvelles missions
Voici quelques pistes possibles pour façonner votre emploi selon votre profil (job crafting) :
Intervention dans les écoles
Vous pourriez intervenir dans les écoles pour présenter votre métier ou représenter votre entreprise à travers différentes actions comme des forums ou des salons.
Les relations écoles sont un excellent moyen de constituer un vivier de talents. Ce sera d’autant plus important si vous exercez dans un secteur pénurique.
Jury d’examens
Que dirais-vous de devenir jury d’examen ? Selon votre domaine, vous pouvez contacter la CCI ou tout autre centre de formation qui pourraient rechercher des professionnels pour constituer des jurys d’examens. Si vous êtes restée en contact avec votre ancienne école, vous pouvez également leur faire savoir que vous souhaiteriez participer aux entretiens de sélection.
Personnellement, je trouve que ce sont des expériences assez intéressantes.
Tuteur de stage
Si vous êtes pédagogue et que vous aimeriez transmettre votre savoir et votre expérience, vous pourriez devenir tuteur de stage ou même encadrer un contrat d’alternance. Ce genre de mission peut s’avérer enrichissante autant pour la personne que tu encadres que pour vous-même.
Voilà de quoi retrouver de l’intérêt et du sens dans votre travail.
Formation de collègues
Vous es la reine du tableau excelle alors que certains collègues dans l’entreprise sont en galère avec ça malgré les formations qu’ils ont pu faire ?
Pourquoi ne pas proposer la mise en place d’un troc de compétences en interne.
En plus c’est le genre de mission qui vous permettra de côtoyer de plus près des collègues que tu connais de loin voire pas du tout.
Mécénat de compétences
Le mécénat de compétences est une mise à disposition par une entreprise de collaborateurs volontaires sur leur temps de travail au profit d’une association pour réaliser des actions d’intérêt général.
C’est un bon moyen pour se sentir utile, développer ses compétences, sa capacité d’adaptation et sa maîtrise de la gestion de projet.
Intrapreneuriat
L’intrapreneuriat consiste à entreprendre à l’intérieur même de l’entreprise dans laquelle un collaborateur travaille. Développer son propre projet permet de bénéficier d’une plus grande liberté, tout en conservant son poste.
L’exemple d’intrapreneuriat le plus connu est celui de Google où les salariés pouvaient consacrer 20% de leur temps de travail à un projet de leur choix.
Cette liste est non exhaustive, à vous de voir ce que vous aimeriez faire pour ne pas vous laisser gagner par le bore out.
Bilan de compétences
C’est peut-être le moment pour vous de faire un bilan de compétences pour retrouver un nouvel élan professionnel.
Parlons-en ensemble !
Lors du rdv d’information (sans engagement) :
nous ferons le point sur votre situation actuelle et vos souhaits d’évolution de celle-ci
je vous présenterai mon approche du bilan de compétences
Ainsi, vous aurez tous les éléments pour décider de faire ou non un bilan de compétences au regard de ce que vous aimeriez vivre dans la sphère professionnelle.
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Ennui au travail : que faire contre le bore out ?
Avez-vous déjà remarqué comme une journée à ne rien faire ou rien de passionnant ça peut être fatiguant ? Vivre ça chaque jour au travail peut devenir un véritable supplice au bout d’un moment. Le bore out c’est l’épuisement par l’ennui.
Le burnout, j’en parlerai dans un autre article car il s’agit d’un sujet qui me tient à cœur. Mais pour l’instant, je ne sais pas vraiment sous quel angle l’aborder. Je laisse murir le sujet en attendant d’avoir le déclic.
Expérience d’une multipotentielle
Je n’ai donc jamais expérimenté le burnout et je ne pense pas y être sujette. En revanche, je connais bien les effets du bore out.
J’ai une intolérance à l’ennui, l’inactivité et la passivité. Quand on me dit « repose toi bien », je suis à la limite de l’agacement. Mon sommeil me permet de retrouver le repos qui m’est nécessaire. Mais durant ma phase d’éveil j’ai besoin d’utiliser mon temps et mon cerveau à bon escient. En bonne multipotentielle que je suis, j’ai le besoin viscéral de combler mon espace mental par des activités d’apprentissage ou de créativité. J’ai besoin d’expérimenter, vivre et ressentir des choses.
Je pense sincèrement que l’ennui pourrait me conduire à la dépression.
Pour moi, il n’y a pas pire qu’une journée de travail qui semble sans fin. Devoir prendre le temps de ne faire pas grand-chose lorsque ou de faire des choses sans grand intérêt pour moi, c’est éreintant.
Je préfère nettement ne pas voir le temps passer étant totalement absorbée par ce que je fait . Regarder l’heure et se dire quoi il est déjà 15h ? Je ne comprends pas quand j’ai regardé la dernière fois il était 11h et j’ai l’impression que c’était il y quelques minutes seulement. Ça, j’adore !
Quelles sont les formes d’ennui ?
Nous ne ressentons pas toutes ses effets de la même façon mais l’ennui est plus présent qu’on ne le pense au travail. Et finalement on parle moins du bore out que du burnout car encore plus tabou.
L’ennui peut prendre différentes formes :
Manque d’intérêt pour les activités
On peut très bien avoir largement de quoi s’occuper au travail et pour autant s’ennuyer. Cela est propre au fonctionnement de chacun. Certaines personnes ont besoin de trouver un intérêt dans ce qu’elles fond alors que d’autres trouvent leur motivation ailleurs. Et quand je parle d’avoir besoin, c’est bien quelque chose de viscéral contre lequel il est difficile de lutter.
Répétition des tâches
Qui dit tâches qui se répètent dit monotonie qui s’installe. La routine peut dans une certaine mesure alléger la charge mentale mais trop de routine, tue la routine. Nous avons besoin d’un juste équilibre, qui est propre à chacune, entre des tâches que l’on connaît et maîtrise et de nouvelles choses à explorer.
Manque de sens, cloisonnement des activités
Plus l’entreprise est de taille importante et plus les postes sont spécifiques et les missions sont cloisonnées. Chacun traite alors une partie du processus sans forcément bien savoir ce qui se passe avant et après son intervention. Difficile de comprendre l’intérêt de ce que l’on fait lorsque l’on ne peut pas appréhender les choses dans leur ensemble. Faire les choses sans en comprendre le sens, n’aide pas à trouver la motivation, ça c’est certain.
Quantité de travail inadéquate
Je me rappelle d’une fois où un responsable de service m’avait demandé de recevoir en entretien un de ses collaborateurs. Selon lui, il passait son temps à parler et les collègues des autres services s’en plaignaient.
J’ai donc reçu le collaborateur en question pour essayer de comprendre. Je suis tombée des nues quand il m’a sorti que 2 heures avant la fin de sa journée de travail il n’avait plus rien à faire. Du coup, il s’occupait en parlant avec ses collègues. Que répondre à ça ? C’était d’une logique implacable. Il aurait suffi que le manager s’intéresse davantage au travail du collaborateur pour se rendre compte que celui-ci avait besoin qu’on lui donne plus de chose à faire pour qu’il ne s’ennuie pas.
Potentiel inexploité
Un poste sous-qualifié ou bien trop cloisonné conduit à n’utiliser qu’une petite partie de son potentiel. Et fonctionner en sous régime ce n’est jamais très bon. Par ailleurs, on peut vite être amenée à développer des ressentiments vis-à-vis des collègues qui occupent des fonctions à la hauteur de nos compétences.
Que faire face au bore-out ?
Je ne vous invite pas à en parler ouvertement aux collègues qui ne verront pas forcément les choses d’un très bon œil. Imaginez ce qu’ils pourraient ressentir si vous leur parlez de bore out alors qu’eux se sentent au bord de burnout face à la charge de travail.
En revanche, n’hésitez pas à en parler à ton N+1. Cela évitera une mauvaise interprétation de sa part face à votre comportement ou à votre attitude comme le cas du salarié dont je parlai un peu plus tôt.
Préparez l’entretien de sorte à identifier les missions ou projets sur lesquels vous aimeriez pouvoir intervenir. Les grandes entreprises offriront plus de possibilités et les plus petites une plus grande latitude.
Vous pourriez aussi changer de travail mais il est probable que si vous avez une véritable sensibilité à l’ennui ce ne serait qu’une solution temporaire. Le schéma se reproduira et ça vous conduira à devoir changer régulièrement de travail tant que vous n’aurez pas identifié votre profil d’accomplissement professionnel.
Se porter volontaire ou initier de nouvelles missions
Voici quelques pistes possibles pour façonner votre emploi selon votre profil (job crafting) :
Intervention dans les écoles
Vous pourriez intervenir dans les écoles pour présenter votre métier ou représenter votre entreprise à travers différentes actions comme des forums ou des salons.
Les relations écoles sont un excellent moyen de constituer un vivier de talents. Ce sera d’autant plus important si vous exercez dans un secteur pénurique.
Jury d’examens
Que dirais-vous de devenir jury d’examen ? Selon votre domaine, vous pouvez contacter la CCI ou tout autre centre de formation qui pourraient rechercher des professionnels pour constituer des jurys d’examens. Si vous êtes restée en contact avec votre ancienne école, vous pouvez également leur faire savoir que vous souhaiteriez participer aux entretiens de sélection.
Personnellement, je trouve que ce sont des expériences assez intéressantes.
Tuteur de stage
Si vous êtes pédagogue et que vous aimeriez transmettre votre savoir et votre expérience, vous pourriez devenir tuteur de stage ou même encadrer un contrat d’alternance. Ce genre de mission peut s’avérer enrichissante autant pour la personne que tu encadres que pour vous-même.
Voilà de quoi retrouver de l’intérêt et du sens dans votre travail.
Formation de collègues
Vous es la reine du tableau excelle alors que certains collègues dans l’entreprise sont en galère avec ça malgré les formations qu’ils ont pu faire ?
Pourquoi ne pas proposer la mise en place d’un troc de compétences en interne.
En plus c’est le genre de mission qui vous permettra de côtoyer de plus près des collègues que tu connais de loin voire pas du tout.
Mécénat de compétences
Le mécénat de compétences est une mise à disposition par une entreprise de collaborateurs volontaires sur leur temps de travail au profit d’une association pour réaliser des actions d’intérêt général.
C’est un bon moyen pour se sentir utile, développer ses compétences, sa capacité d’adaptation et sa maîtrise de la gestion de projet.
Intrapreneuriat
L’intrapreneuriat consiste à entreprendre à l’intérieur même de l’entreprise dans laquelle un collaborateur travaille. Développer son propre projet permet de bénéficier d’une plus grande liberté, tout en conservant son poste.
L’exemple d’intrapreneuriat le plus connu est celui de Google où les salariés pouvaient consacrer 20% de leur temps de travail à un projet de leur choix.
Cette liste est non exhaustive, à vous de voir ce que vous aimeriez faire pour ne pas vous laisser gagner par le bore out.
Bilan de compétences
C’est peut-être le moment pour vous de faire un bilan de compétences pour retrouver un nouvel élan professionnel.
Parlons-en ensemble !
Lors du rdv d’information (sans engagement) :
Ainsi, vous aurez tous les éléments pour décider de faire ou non un bilan de compétences au regard de ce que vous aimeriez vivre dans la sphère professionnelle.
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Je suis Laurie Raphalen, Experte en accompagnement professionnel, Ex-DRH
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