Diktats et injonctions paradoxales en matière d’apparence
D’un côté on prône le culte de la beauté et de l’autre on nous dit que se préoccuper de son apparence c’est superficiel. Comment se sentir bien dans sa peau dans un tel contexte ? Nous sommes comme piégées dans un paradoxe inextricable ! « Tu aurais quand même pu faire un effort ! Depuis quand n’es-tu pas allée chez le coiffeur ? Tu as l’air fatiguée, tu as vu tes cernes ? – Tu as vu comme tu es habillée ! T’as cru qu’on allait au carnaval de Rio ou quoi ! Tu n’avais pas autre chose de plus intelligent à faire que de te mettre du vernis ! » Quoi que l’on fasse il y a toujours quelqu’un pour nous dire que l’on n’est pas assez ceci ou trop cela.
Deux grands courants dominants s’affrontent et nous sommes constamment tiraillées entre les deux.
Choix du paraître
Le culte de la beauté …
Télévision, cinéma, magazines, internet, panneaux publicitaires, magasins et bien évidemment réseaux sociaux, à longueur de journée nous sommes exposées à l’image de la femme parfaite. Même si l’on n’y prête pas vraiment attention c’est tellement présent dans notre quotidien que mine de rien on finit par intégrer ces canons de beauté. Et cette petite voix dans notre tête qui commence à nous dire que forcément si nous étions plus mince, que l’on avait une taille plus fine, des fesses plus rebondies, une poitrine plus développée, … nous serions tellement plus heureuses. C’est d’ailleurs l’une des 7 croyances limitantes qui empêchent d’être pleinement épanouie.
Quand la pression sociale exercée devient très forte ça peut virer à la véritable obsession chez les jeunes femmes notamment. Se sentir bien dans sa peau devient encore plus difficile.
Les 18-34 ans font dorénavant plus appel à la chirurgie esthétique que les 50-60 ans.
…Et ses conséquences désastreuses
Je trouve ça dramatique à plusieurs égards et notamment parce que les canons de beauté évoluent en permanence. Ce qui laisse à penser que ces femmes ne vont pas se contenter d’une seule intervention et qu’elles ne pourront jamais être satisfaites. Elles vont rentrer dans un engrenage, c’est en quelque sorte une forme de mutilation.
Que se passe-t-il pour celles qui n’ont pas les moyens de faire ces interventions chirurgicales qui restent coûteuses : et bien c’est la dépression qui les guette. Des chercheurs ont constaté une hausse des symptômes dépressifs chez les jeunes femmes qui passent beaucoup de temps sur les réseaux sociaux.
Un pression qui s’exerce en permanence
Honnêtement, je suis vraiment contente d’avoir été adolescente dans les années 90 où les réseaux sociaux n’existaient pas. Je ne sais pas si j’aurais été en capacité de supporter cette pression. A l’époque du collège, je vivais déjà mal les petites moqueries parce que je ne pouvais pas suivre les tendances pour des raisons financières où que je n’avais pas la même morphologie que les autres filles.
Ces moqueries me touchaient mais la pression n’avait rien à voir avec ce qu’elle peut être maintenant. Aujourd’hui la pression est permanente, ça ne s’arrête jamais, il n’y a plus vraiment de répit.
Si dans ton entourage il y a une ado ou une jeune femme je t’invite à aborder le sujet avec elle pour voir comment elle vit ça et l’impact que ça peut avoir dans sa vie.
Le paradoxe du culte de la beauté
Malgré toute cette pression, les préjugés sur la beauté persistent paradoxalement. Les femmes qui se préoccupent de leur apparence sont jugées superficielles et les jolies femmes sont souvent considérées comme étant peu intelligentes. Une femme que l’on estime être jolie peut donc elle aussi ne pas se sentir bien dans sa peau.
Sachant que nous que l’apparence physique actuelle d’une personne ne dit absolument pas de ce qu’elle a pu être auparavant.
Choix de l’être
Puisque cela nous fait tant souffrir et que c’est jugé superficiel, pourquoi ne pas alors se désintéresser de notre apparence ? Nous pourrions ainsi nous focaliser sur notre beauté intérieure ! Oui bien évidemment mais, les choses ne sont pas si simples. Il n’y a pas l’esprit d’un côté et le corps de l’autre. Il s’agit de 2 faces d’une même réalité qui sont indissociables. Se concentrer uniquement sur son esprit, revient à occulter une partie de soi et dans ce cas il sera difficile d’être pleinement épanouie.
Je pense notamment à une des femmes que j’ai accompagnées. Elle pratiquait du yoga, de la méditation du sport et s’intéressait à la spiritualité de façon générale. Elle pensait que prendre soin d’elle de l’intérieur lui permettrait de se sentir bien et d’être épanouie. Et pourtant, ce n’était pas le cas. Négliger son apparence et ce corps qui la complexait tant ne l’a pas aidé à se sentir mieux bien au contraire.
Alignement entre l’être et le paraître pour se sentir bien dans sa peau
Prendre soin de soi
Prendre soin de son apparence, lorsqu’on le fait pour se faire plaisir, pour se faire du bien et non dans l’objectif d’atteindre un résultat dicté par une injonction contribue à notre épanouissement. S’octroyer du temps pour soi, accorder de l’importance à son corps plutôt que le dénigrer impacte directement le moral. Image corporelle et estime de soi sont liées.
Faire un gommage, prendre une bonne douche ou un bain, se mettre de la crème, se faire des soins, se mettre du vernis, s’apprêter pour une occasion ou juste pour se faire belle pour soi, sont autant de choses que l’on peut faire pour se sentir bien, se sentir mieux.
Apprendre à s’aimer
Si cacher son corps dans des vêtements, utilisés à des seules fins de camouflage, permettait de faire disparaître ses complexes ça se saurait. Le complexe renvoie principalement à la perception que l’on a de soi-même, et à la perception que l’on a de la façon dont les autres nous perçoivent. Et la bonne nouvelle c’est que l’on a la faculté de changer nos perceptions pour apprendre à s’aimer. Ce que l’on considère comme un défaut ne va pas forcément disparaître. Il est évident que si ta peau est brûlée comme c’est le cas de Julie du compte Instagram Douze février qui à la suite d’un accident s’est retrouvé brulée au 3ème degré sur 40% du corps, ta peau va rester comme elle est. Pour autant ta perception peut changer et ce que tu considérais comme un handicap peut devenir une véritable force.
D’ailleurs, on peut attendre bien plus que de l’acceptation de soi. Pourquoi vouloir seulement s’accepter alors que l’on peut apprendre à s’aimer et à se trouver belle.
C’est exactement la façon dont je travaille dans mes accompagnements.
La lettre de gratitude
Pour démarrer cette nouvelle relation avec ton corps, je te propose de lui écrire une lettre dans laquelle tu lui exprimeras toute ta gratitude. Quoi qu’il en soit, ce sera ton seul et unique vaisseau qui te transportera dans cette vie.
Si tu souhaites aller plus loin, le coaching vestimentaire est un bon outil pour apprendre à se sentir bien dans sa peau.
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